Selon une étude publiée dans le British Medical Journal (BMJ) [1], un programme d’échauffement qui met l’accent sur l’amélioration de la force, sur l’équilibre, la stabilité et la sensibilisation musculaire évite les blessures d’un tiers, chez les femmes footballeurs, et les blessures plus sévères de presque la moitié.

Des études précédentes, ayant étudié l’effet de l’échauffement sur le risque de blessure, s’étaient focalisées sur des éléments clés de l’échauffement comme la température corporelle, l’étirement des muscles et les exercices spécifiques à base de mouvements, mais les effets sur les blessures restaient obscures.

Torbjorn Soligard et ses collègues ont recruté 1892 femmes footballeurs et les ont assignées au hasard soit pour réaliser des exercices d’échauffement standards (1055) soit dans le cadre d’une intervention de 20 mn d’échauffement (837).

Le programme de 20 mn d’échauffement consistait à courir lentement puis rapidement, en des exercices pour améliorer la force et l’équilibre, et en des mouvements visant à une bonne stabilité, un contrôle des hanches et un alignement des genoux. Le programme dans son entier appuyait sur l’importance de la sensibilisation musculaire interne.

Les chercheurs n’ont rapporté aucune différence significative dans le nombre de blessures légères des genoux entre les groupes, mais il y a eu bien moins de blessures sérieuses, de blessures de fatigue et de blessures générales dans le groupe avec le programme de 20mn.

La soumission à l’étude à été renforcée en fournissant aux entraineurs et aux joueuses un DVD montrant tous les exercices, des fiches et cartes montrant chaque étape.

Brooks fait remarquer que l’une des découvertes les plus importantes de l’étude est que l’équipe qui avait recours au programme spécial d’échauffement a vécu une plus faible incidence de blessures sévères, il s’agit des blessures qui causent le plus d’absences sur le terrain, qui interfèrent le plus dans la vie des sportifs et qui coutent le plus cher.

Tous les participants de l’étude n’ont pas réalisé ce programme pendant la saison comme recommandé, ainsi celui-ci pourrait réduire bien davantage les blessures s’il était suivi régulièrement. Brooks conclut que tous les professionnels de la santé devraient encourager les athlètes à participer à ce genre de programmes.

Références :

[1] Comprehensive warm-up programme to prevent injuries in young female footballers : cluster randomised controlled trial. BMJ 2008 ;337:a246

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