Une étude explique pourquoi l’entraînement intensif par intervalles semble marcher.

Ces dernières années, le mot de passe dans les cercles sportifs semble être devenu “entraînement intensif par intervalles”. Étude après étude, il a été montré que le fait de s’épuiser avec de courtes explosions d’activité physique intense, entrecoupées de quelques minutes de récupération, produisent les mêmes (voire de meilleures) adaptations comparées à de longues et lentes séances de “cardio”. Il n’existe cependant pas encore autant d’études ayant rapproché les entrainements intensifs par intervalles de la perte de poids, mais une étude Australienne [1]. s’est penchée sur la question.

L’étude elle-même est encourageante, bien qu’elle ne va sans doute pas bouleverser l’ordre du monde. Un groupe de 46 hommes en surcharge pondérale ont été répartis soit dans un groupe contrôle, soit dans un groupe devant suivre un programme d’exercices physiques qui consistait en 20 minutes d’entrainement par semaine pendant 12 semaines.

L’entraînement était plutôt simple : Il fallait alterner 8 secondes de sprint (sur un vélo stationnaire) avec 12 secondes de pédalage facile, en conservant un rythme cardiaque situé entre 80 et 90% de son maximum. À la fin du programme, les participants avaient perdu 2kg de graisse, et ajouté 0,5 kg de muscle, ajoutés à d’autres effets positifs variés comme une réduction de 17% de la graisse viscérale et amélioré leur forme aérobique.

Les chercheurs ont donné une explication pourquoi le fait de sprinter marchait mieux que des entrainements longs et plus lents qui brûlent grosso-modo la même quantité de calories :

Le fait de sprinter le plus rapidement possible fait que le corps libère des niveaux élevés d’un groupe spécifique d’hormones, appelées les catécholamines, qui dirigent la libération de la graisse, et tout spécialement la graisse abdominale et la graisse viscérale, depuis les stocks de graisse, pour qu’elle puisse être brûlée par les muscles en plein travail.

“Nous ne savons pas pourquoi, mais des membres du corps en mouvement très rapide génèrent de hauts niveaux de catécholamines” déclare le Dr Boutcher, auteur de l’étude. Le journal cite d’ailleurs plusieurs articles précédents qui avaient déjà documenté cet effet, ce qui montre que manifestement l’idée circule depuis un moment.

Comme pour l’entraînement lui-même, 20 minutes d’activité physique en alternant 8 secondes d’exercice difficile avec 12 secondes d’exercice physique facile, cela semble effectivement stimulant et représente 60 sprints, quoique assez courts. Il y a, sinon, la méthode du 30-20-10 récemment élaborée pour tenter d’éliminer les calories superflues d’une journée.

Références :

[1] The Effect of High-Intensity Intermittent Exercise on Body Composition of Overweight Young Males. M. Heydari, J. Freund, S. H. Boutcher. Journal of Obesity, Volume 2012 (2012), Article ID 480467.

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