Une étude démontre de nouveau, s’il était besoin, que les risques augmentent quelque-soit le sexe, la race et le niveau d’activité physique.

Bien que la “maladie de la chaise” puisse ne jamais obtenir la même reconnaissance que les maladies cardiovasculaires ou le diabète, une nouvelle étude a poussé un peu plus loin les recherches dans les foyers. Des chercheurs du Centre de Recherche Biomédical Pennington de Baton Rouge aux États-Unis ont trouvé que personne n’était immunisé contre les effets nocifs des longues heures passées assis sur une chaise.

Dans cette étude, publiée dans le Journal of Sports Medicine [1] les chercheurs ont analysé les facteurs de risque associés au diabète et aux maladies cardiovasculaires, comprenant le tour de la taille, l’indice de masse corporelle, les niveaux de cholestérol et les niveaux d’activité physique de 4560 adultes américains. Les groupes de sujets étudiés comptaient chacun autant de femmes que d’hommes, de niveaux socio-économiques variables, représentant plusieurs groupes ethniques.

Après avoir vérifié le sexe, l’âge, l’ethnie, le statut économique, le niveau d’activité physique et d’autres facteurs, les chercheurs ont découvert que la position assise prolongée augmentait le risque d’une personne d’avoir du diabète et une maladie de coeur. Ce risque accru était déjà présent chez les sujets qui ont rapporté rester assis rien que quatre heures par jour.

Ces résultats s’ajoutent non seulement au corps de preuve croissant qui montre que la position assise prolongée est un facteur de risque durable pour les problèmes de santé, mais que rien ne protège contre cela, pas même le fait de courir, excepté le fait de rester en position debout.

“Les adultes qui rapportent rester assis longtemps (quatre heures ou plus) ont des risques cardio-métaboliques pires comparés aux adultes qui se situent dans la catégorie la plus basse en terme de temps passé assis (moins de trois heures). La relation entre le temps passé assis et les facteurs de risques défavorables persistent même si les modèles sont ajustés sur les variables démographiques, le statut socioéconomique, vis-à-vis des médicaments consommés, le passé médical, familial et les comportements ayant un impact sur la santé comme l’alimentation” écrivent les chercheurs.

Bien que l’alimentation et l’exercice physique n’immunise personne, les chercheurs ajoutent que l’association entre les facteurs de risque cardio-métaboliques et le temps passé assis était solide chez les individus qui ne faisaient pas d’exercice physique.

Aucune quantité de temps passé assis “sûre” n’a été établie, mais un certain nombre d’études suggère que les personnes qui passent trois heures ou moins par jour assis diminuent leurs risques.

Références :

[1] Sitting time and cardiometabolic risk in US adults : associations by sex, race, socioeconomic status and activity level. Staiano AE, Harrington DM, Barreira TV, Katzmarzyk PT. Br J Sports Med. 2013 Aug 27. doi : 10.1136/bjsports-2012-091896.

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