Les niveaux de testostérone et de cortisol des supporters espagnols ont augmenté pendant qu’ils regardaient un match de la Coupe du Monde, quand l’Espagne a battu les Pays-Bas en 2010. C’est ce qu’une recherche, publiée dans le journal PLoS ONE [1], a montré.

Le groupe de recherche a réalisé plusieurs études différentes sur différents sports (judo, basketball entre autres). Leurs résultats sur les effets de la réussite ou de l’échec de son équipe, associés au statut social, ont été publiés dans plusieurs journaux scientifiques. Ces études ont montré l’importance de la motivation, de l’évaluation cognitive et des attentes quand quelqu’un suit une compétition. Dans cette étude, ils ont montré la réaction psychobiologique des individus quand ils font face à la compétition sans y participer directement. Cela met clairement en avant l’importance du facteur social sur le comportement humain.

Dans ce cas précis, l’étude a analysé la réaction psychobiologique, chez les hommes et les femmes, quand ils n’étaient pas acteurs dans la compétition, ce qui signifie quand le résultat de la compétition, victoire ou défaire, était hors de contrôle. Ils ont en outre eu recours à une situation de contrôle pour la comparer avec la réponse analysée.

50 supporters d’une équipe Espagnole ont regardé la finale dans un espace public ou à la maison, avec leur famille ou amis. Les chercheurs leur ont demandé de donner leurs attentes et sentiments avant le match, puis ils ont vérifié leurs niveaux de testostérone et de cortisol avant, pendant et après le match.

La testostérone, le statut de l’hormone, a augmenté quand ils faisaient face à une situation de compétition qui pouvait remettre en cause le statut social des concurrents. En phase avec cela, les résultats de l’étude ont montré que les niveaux de testostérone des supporters Espagnols étaient plus hauts pendant le jour du match qu’un autre jour. D’autre autre côté, l’exposition à un objet de stress physique stimule l’augmentation de l’hormone cortisol, qui est l’hormone du stress, et qui est aussi libérée quand le statut social est menacé.

Ainsi, les niveaux de cortisol étaient aussi plus élevés le jour du match qu’un autre jour. Les chercheurs suggèrent que le match de la finale de la Coupe du Monde signifie pour eux une menace de leur “entité sociale” de supporters, parce que ce statut social de supporter était associé au résultat du match et à la performance des joueurs à ce moment précis.

Les niveaux de stress étaient différents selon les personnes. Les supporters les plus passionnés souffraient d’un stress plus important.

Le fait de regarder le match était plus stressant pour les hommes, non pas parce qu’ils étaient des hommes mais pour l’intérêt qu’ils portaient au football. Les supporters les plus passionnés ont vécu les plus fortes augmentations de cortisol pendant le match, et ont donc trouvé le match plus stressant. Les plus jeunes supporters avaient aussi plus de cortisol que ceux qui étaient plus vieux.

Références :

[1] Testosterone and Cortisol Release among Spanish Soccer Fans Watching the 2010 World Cup Final. Leander van der Meij, Mercedes Almela1, Vanesa Hidalgo, Carolina Villada, Hans IJzerman, Paul A. M. van Lange, Alicia Salvador, PLoS ONE.

A lire également