Naturellement trouvée dans les muscles humains et animaux, la créatine est devenue un best seller sur le marché des compléments alimentaires, avec la promesse de construire de gros muscles.

Plusieurs études ont montré que des suppléments de créatine permettaient de fabriquer du muscle, mais d’après certains experts, cela ne suffit pas à recommander son utilisation.

La créatine peut marcher, mais l’éphédra aussi, qui est un complément alimentaire qui aide à perdre du poids sur le court terme, mais qui a été associée à des attaques et des problèmes cardiaques, et qui a finalement été bannie par la Food and Drug Administration américaine (FDA).

La créatine n’a évidemment pas le même profil cruel que l’éphédra, mais ce n’est pas quelque chose que tout le monde devrait mettre dans son jus d’orange le matin.

Comment marche la créatine ?

La créatine est composée d’acides aminés attachés à un groupe de phosphate, ce qui peut aider le corps à générer de l’énergie.
Les cellules du corps humain tirent normalement leur énergie en cassant le composé adénosine triphosphate, ou ATP. L’énergie est alors libérée quand l’ATP est brisée en adénosine diphosphate et en groupe phosphate. Après qu’une molécule d’ATP ait été cassée, elle peut être reconstruite et réutilisée. La présence de créatine permet à l’ATP de se reconstruire rapidement, permettant au corps de générer rapidement plus d’énergie.

C’est un fond de phosphate immédiatement disponible. Ceci permet d’expliquer pourquoi la créatine peut aider à construire du muscle, mais n’est pas nécessairement d’être utile dans des activités d’endurance de type course à pieds.

Après 30 secondes, vous avez utilisé tous les phosphates provenant de la créatine, ainsi vous n’en tirerez plus aucun bénéfice. Il faudra ensuite deux ou trois minutes au corps pour régénérer ses besoins.

La créatine a attiré l’attention durant l’été 1998, quand les joueurs de baseball Mark McGwire et Sammy Sosa avaient explosé des records en une seule saison. McGwire avait battu des records qui tenaient depuis 37 ans, et admis qu’il prenait le supplément. Sosa, briseur de records lui aussi derrière McGwire, avait aussi admis avoir pris de la créatine.

Bien entendu, de nombreux frappeurs bien musclés des années 1990 et 2000 prenaient aussi des stéroïdes en plus des compléments alimentaires.

Les personnes qui prennent de la créatine en tireront quelques bénéfices sur ceux qui n’en prennent pas, mais ils ne sont pas exceptionnels, et cela ne les rendra pas énormes, bien que cela puisse aider. Il en faut pas croire qu’un individu relativement fin deviendra monstrueux en soulevant des poids et haltères tout en avalant de la créatine.

La créatine a été testée dans le cadre d’autres bénéfices potentiels. Des études ont été réalisées pour l’utiliser contre des maladies comme la sclérose latérale amyotrophique (aussi connue sous le nom de maladie de Gering), contre la dystrophie musculaire et la maladie de Huntington, sans avoir montré de bénéfices clairs.

Risques et effets secondaires

Tandis que la croissance musculaire reste le principal bénéfice potentiel de la prise de créatine, il faut cependant le contrebalancer face aux effets secondaires potentiels.

Les dégâts aux reins sont les principaux, ce qui explique pourquoi il fait boire beaucoup d’eau avec la créatine. D’autres effets secondaires potentiels comprennent des symptômes gastro-intestinaux, des crampes musculaires et un effet sur l’insuline dans le corps.

C’est parce que tous les effets de la créatine ne sont pas bien connus qu’elle n’est pas recommandée aux femmes enceintes, à celles qui allaitent ni aux enfants. Certaines personnes ne doivent pas en prendre sans avis médical éclairé.

Elle sera sans danger si elle est prise dans les doses recommandées. Aucune étude n’a montré à ce jour de problèmes chez les personnes en bonne santé qui en prennent dans les dosages recommandés. A des doses anormales, elle peut être transformée en formaldéhyde dans le corps.

Bien entendu, étant vendue comme complément alimentaire, la créatine n’est pas aussi contrôlée qu’un médicament. Il en résulte que certains vendeurs peuvent en proposer des versions pas tout à fait pures, et dans des quantités non conformes à ce qu’affiche l’emballage. On ne peut pas toujours véritablement savoir ce que contiennent les boites achetées par correspondance ou via internet.

Se pose également la question de présence de produits dopants dans des produits mal contrôlés, ce qui est potentiellement dangereux à la santé.

Dans le cadre d’un entrainement musculaire, les doses à ne pas dépasser sont de l’ordre de 20 grammes pendant 5 jours pour recharger les stocks dans le corps, puis entre 2 et 5 grammes les jours suivants.

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