Une étude publiée dans le journal Appetite [1] a démontré que les personnes qui consomment des édulcorants sont capables de réduire significativement leurs apports caloriques, et cela sans trop manger, ni manger plus.

En fait, les participants de l’étude qui ont reçu des substituts de sucre au lieu de sucre normal ont consommé significativement moins de sucres, et il n’y avait pas de différence dans les niveaux de la faim, bien qu’ils aient eu moins de calories en général.

Les chercheurs ont noté : “en conclusion, les participants n’ont pas compensé en mangeant plus soit au déjeuner ou au diner, et ils ont rapporté des niveaux de satiété identiques quand ils ont consommé des pré-repas hypocaloriques contenant de la stevia ou de l’aspartame, que quand ils ont consommé des pré-repas richement caloriques contenant du sucre.”

Cette étude a été faite à la fois sur des adultes en bonne santé et en surpoids auxquels on a donné des pré-repas contenant soit du sucre, de l’aspartame ou de la stevia. Ceux qui ont reçu la stevia ou l’aspartame ont consommé moins de calories totales, n’ont pas mangé plus ni n’ont rapporté de sentiments plus importants de faim.

“Bien que la totalité des preuves scientifiques ait démontré que les édulcorants hypocaloriques, et les produits qui les contiennent, ne sont pas associés à une prise de poids, une plus grande faim ni une suralimentation, il y a eu des rapports mettant en cause les bénéfices des édulcorants” note un diététicien. “Quand on les utilise dans le cadre d’un régime équilibré, les édulcorants et produits légers peuvent être des outils bénéfiques pour aider les gens à contrôler leurs apports caloriques et leur poids.”

Cette étude a aussi été bâtie à partir d’une méta-analyse de 2009 (qui a évalué 224 études) publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition par Mattes et Popkin [2]. Ces chercheurs avaient conclu : “une revue critique de la littérature, s’intéressant aux mécanismes par les lesquels les édulcorants non nutritifs pourraient favoriser une plus grande consommation d’énergie, révèle qu’aucune de ces études n’est justifiée par des éléments de preuve disponibles.”

Références :

[1] Anton, S et al. Effects of stevia, aspartame, and sucrose on food intake, satiety, and postprandial glucose and insulin levels. Appetite : 55 (2010) 37-43.

[2] Nonnutritive sweetener consumption in humans : effects on appetite and food intake and their putative mechanisms. American Journal of Clinical Nutrition

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