Dans la bataille entre les deux sexes, une recherche d’UBC montre que les hommes peuvent être physiquement plus forts que les femmes, mais que ces dernières ont une endurance musculaire beaucoup plus importante que leurs homologues masculins [1].

Des chercheurs de la School of Health and Exercise Sciences d’UBC ont découvert que les femmes sont considérablement moins fatiguées que des hommes d’âge et d’aptitudes athlétiques identiques après des exercices musculaires naturels et dynamiques.

“Nous savions déjà que les femmes se fatiguaient moins que les hommes pendant les tests musculaires isométriques – des exercices statiques où les articulations ne bougent pas, comme porter un poids – mais nous voulions savoir si cela était toujours vrai avec des mouvements plus dynamiques et pratiques de tous les jours,” explique Brian Dalton, auteur de l’étude. “La réponse est presque définitive : les femmes peuvent tenir plus longtemps que les hommes et ceci avec une bonne marge.”

Dans son étude, Dalton a recruté huit hommes et neuf femmes qui avaient des niveaux de condition physique similaires. On a demandé aux participants de fléchir leur pieds 200 fois aussi rapidement qu’ils le pouvaient contre une suite de capteurs. La rapidité, la puissance et la dynamique de leurs mouvements ainsi que l’activité électrique de leurs muscles étaient enregistrés durant tout ce temps.

“Nous avons décidé de mesurer les mouvements des pieds car ils utilisent les muscles des mollets à l’arrière des jambes, qui sont essentiels pour la pratique de tâches quotidiennes comme rester debout et marcher,” explique Dalton. “Nous avons trouvé que si les hommes étaient plus rapides et plus puissants en premier lieu, ils se fatiguaient plus rapidement que les femmes.”

Alors qu’un seul groupe musculaire isolé a été étudié, le chercheur explique qu’il s’attend aussi à trouver des résultats similaires pour d’autres groupes musculaires et que ses résultats sont cohérents avec ce qui a déjà été observé ailleurs.

“Nous savons, à partir de recherches antérieures, que pour des épreuves telles que les courses d’ultra-trail, les hommes sont en mesure de les finir plus rapidement mais que les femmes sont considérablement moins fatiguées à la fin,” dit-il. “Si jamais un ultra-marathon est mis en place, les femmes pourraient bien dominer le domaine.”

Mais il ne s’agit pas que de compétition. Le chercheur précise que ces résultats peuvent aussi avoir des applications pratiques, comme concevoir des programmes d’exercices, voire adapter des environnements de travail afin de minimiser la fatigue associée au travail et améliorer la productivité globale. “Nous pourrions, par exemple, vouloir diminuer les charges pour les hommes, même s’ils peuvent être plus forts au début, pour se rapprocher davantage de l’endurance observée chez les femmes,” dit-il. Les deux sexes ont des aptitudes physiques de valeur et il sera utile d’étudier et de développer des outils pour leur permettre d’en tirer le meilleur avantage possible.”

Références :

[1] Amelia C. Lanning, Geoffrey A. Power, Anita D. Christie, Brian H. Dalton. Influence of sex on performance fatigability of the plantar flexors following repeated maximal dynamic shortening contractions. Applied Physiology, Nutrition and Metabolism, 2017.

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