La fin de l’année est souvent une période d’abondance alimentaire. Alors que les fêtes de fin d’années doivent être quelque chose de festif, pour certaines femmes ça ne l’est pas du tout. Car toutes les tentations alimentaires peuvent venir s’ajouter à un processus biologique déjà bien compliqué.

Nous savons que les femmes passent par des changements hormonaux tous les mois à cause de leur cycle menstruel. Ces changements peuvent faire que les femmes mangent plus, ce qui est un événement biologique naturel.

Cependant, le Professeur Kelly Klump de l’Université de l’État du Michigan a découvert que l’augmentation de la consommation de nourriture fait que certaines femmes deviennent plus préoccupées par leur poids de corps et par leurs formes [1]. Cette obsession intensifiée peut augmenter le risque de développer des symptômes de troubles du comportement alimentaire.

Mais le point essentiel est que les femmes sont biologiquement constituées pour augmenter leur consommation de nourriture pendant leur cycle menstruel en préparation de la grossesse qui est supposée arriver.

La chercheuse déclare que les modifications de la consommation alimentaire font toutes partie d’un processus évolutionniste naturel. Chaque mois, le corps des femmes passe par un cycle menstruel marqué par des changements des hormones œstrogène et de la progestérone. Les fluctuations mensuelles des hormones font que les femmes augmentent la quantité de nourriture qu’elles mangent et cause également une alimentation dite “émotionnelle”, qui est la tendance à surconsommer de la nourriture en réponse aux émotions négatives.

“Dans notre culture, nous avons tendance à percevoir toute augmentation de la consommation de nourriture par une femme comme quelque chose de négatif, même quand elle est biologiquement dirigée et due à l’évolution,” dit Klump. “Il s’agit d’une chaine d’événements potentiellement dangereuse qui peut conduire à des troubles alimentaires sérieux et potentiellement nocifs, qui peuvent comprendre l’anorexie et la boulimie nerveuses. Ce qui peut être tout spécialement problématique pendant les vacances.”

Les chercheurs ont d’ailleurs prévu de déterminer dans des futurs travaux les autres facteurs qui, en plus de l’alimentation due à l’émotion, dirigent les symptômes du trouble du comportement alimentaire chez les femmes durant leurs périodes reproductives et hormonales.

Références :

[1] Britny A. Hildebrandt, Sarah E. Racine, Pamela K. Keel, S. Alexandra Burt, Michael Neale, Steven Boker, Cheryl L. Sisk, Kelly L. Klump. The effects of ovarian hormones and emotional eating on changes in weight preoccupation across the menstrual cycle. International Journal of Eating Disorders, 2014.

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