Une diminution de la taille chez les femmes ménopausées n’est pas normale, contrairement à l’adage qui dit qu’on se tasserait avec l’âge. Cette diminution des centimètres de la hauteur pourrait être une indication d’une fracture vertébrale sous-jacente, indique le Canadian Medical Association Journal [1].

Le rapetissement chez les personnes âgées est souvent associé à des douleurs au dos. Les causes peuvent comprendre des modifications de la courbure de la colonne vertébrale, un rétrécissement des disques intervertébraux et des fractures vertébrales. Deux tiers des adultes ont des maux de dos. Cependant, le fait de diagnostiquer ces désordres traitables réveille la controverse, parce qu’on ne sait pas si les bénéfices dépassent le côté négatif des radiographies non nécessaires.

Des chercheurs en France ont dirigé une étude pour comparer les femmes ménopausées, et analyser les raisons de la diminution de leur taille. L’étude comprenait 1779 praticiens sélectionnés au hasard, auxquels on a demandé de recruter cinq patientes féminines de plus de 60 ans. Un total de 8610 patientes a été inclus dans l’étude.

“Nous observons une perte moyenne de 4,5 cm de hauteur depuis l’âge adulte dans une large population de femmes ménopausées en médecine générale” écrit le Dr Karine Briot de l’Hôpital Cochin et de l’Université Paris Descartes à Paris. “Nous avons trouvé que le risque qu’une fracture vertébrale existe était significativement plus élevé chez les patientes avec une perte de hauteur d’au moins 4 cm.”

Les auteurs de conclure que la mesure de la diminution de la hauteur pourrait être une méthode précise pour détecter les fractures des vertèbres. La taille réelle des femmes était différente de ce que les patientes ont rapporté elles-mêmes. Les médecins doivent mesurer leurs patientes et non pas seulement faire confiance dans des estimations subjectives.

Références :

[1] Accuracy of patient-reported height loss and risk factors for height loss among postmenopausal women. Briot et al. Canadian Medical Association Journal, 2010

A lire également