Une étude [1], qui a examiné la taille et le poids de pratiquement 10000 personnes provenant de 14 pays Européens, montre qu’il y a un lien entre les gènes qui augmentent la taille d’une personne et ceux qui permettent d’avoir un poids de corps moins important. Ces résultats pourraient s’avérer être cruciaux pour ce qui est de déterminer si la génétique joue un rôle dans la création de différences nationales pour des problèmes de santé tels que la démence, le diabète et les maladies de cœur.

Cela pourrait aussi permettre d’expliquer pourquoi les habitants des pays d’Europe du Nord – comme la Suède, la Norvège et la Finlande – ont la réputation d’être plus grands et plus minces que les autres européens. Cette recherche des Universités du Queensland et de Melbourne a trouvé que les gènes qui sont responsables d’une plus grande taille sont fortement corrélés avec les gènes qui produisent un indice de masse corporelle plus faible.

“Nos résultats offrent une base génétique au stéréotype des Scandinaves qui sont grands et minces,” explique le Dr Matthew Robinson, l’auteur de l’étude. Le Professeur de génétique quantitative Michael Goddard, de l’Université de Melbourne, ajoute que ces résultats sont importants car ils montrent que la plupart des variations génétiques peuvent être expliquées par les variations dans les séquences ADN.

“Ceci est controversé, car les variantes ADN qui sont statistiquement significatives n’expliquent seulement qu’une petite partie de la variance génétique.” Les chercheurs déclarent que les différences génétiques sont susceptibles de résulter d’une sélection naturelle historique de la taille en hauteur et de l’IMC. Cette recherche suggère que toutes les nations de grande taille (en cm) sont génétiquement susceptibles d’être plus minces.

Le Dr Robinson déclare qu’en moyenne seulement 24 % de la variation génétique de la taille et 8 % de la variation génétique du poids pourraient être expliqués par des différences régionales. “Les populations des pays diffèrent de nombreuses façons, depuis la taille de leurs habitants jusqu’à la fréquence de certaines maladies,” dit-il.

L’étude a analysé les différences de hauteur et d’IMC de 9416 personnes dans 14 pays Européens et a utilisé les données des études d’association pangénomique. Robinson affirme que la variation génétique entre les pays peut expliquer les différences nationales de taille, mais que les facteurs environnementaux étaient les principaux déterminants de l’IMC d’une population.

“Ceci montre que les différences dans l’alimentation, par exemple, sont plus importantes que la génétique pour ce qui est de créer des différences dans l’indice de masse corporelle au sein des nations.”

Références :

[1] Population genetic differentiation of height and body mass index across Europe. Nature Genetics, (2015).

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