Tous ceux qui fréquentent régulièrement les piscines publiques et qui se soucient de l’hygiène, en prêchant de “ne pas faire pipi dans la piscine”, ceci malgré les déclarations de certains nageurs de haut niveau qui ont reconnu faire parfois leurs besoins dans les bassins, ont désormais des éléments de preuve scientifiques à leur disposition qui viennent les conforter dans leurs exhortations. En effet, des chercheurs ont rapporté que quand ils sont mélangés, l’urine et le chlore peuvent former des substances pouvant causer des problèmes potentiels pour la santé [1].

Ces chercheurs notent que le fait d’ajouter du chlore dans la piscine est la meilleure façon de tuer les microbes sources de maladies afin d’empêcher les nageurs de tomber malades. Mais quand les gens nagent, plongent, jouent – et urinent – dans la piscine, le chlore se mélange à la transpiration et à l’urine pour fabriquer d’autres substances.

Deux de ces composés, comprenant la trichloramine (NCl3) et le chlorure de cyanogène (CNCl), sont omniprésents dans les piscines. Le premier composé est associé à des problèmes pulmonaires, et le second peut aussi affecter les poumons, tout comme le cœur et le système nerveux central. Mais les scientifiques n’ont pas encore identifié avec précision tous les ingrédients dans la transpiration et l’urine qui pouvaient être la cause de la formation de ces dangereux composés. Ainsi, l’équipe de scientifiques étudie la façon dont le chlore interagit avec l’acide urique, qui est un composé de la transpiration et de l’urine.

Ils ont mélangé de l’acide urique et du chlore, et en l’espace d’une heure il s’est formé à la fois de la trichloramine et du chlorure de cyanogène. Bien que certains acides uriques proviennent de la transpiration, les scientifiques ont calculé que plus de 90% du composé dans les piscines provenait de l’urine. Ils en concluent que les nageurs pourraient largement améliorer les conditions de leur passage dans les bassins en allant tout simplement uriner dans les endroits prévus à cet effet, c’est-à-dire aux toilettes !

Références :

[1] Volatile Disinfection Byproducts Resulting from Chlorination of Uric Acid : Implications for Swimming Pools. Environmental Science & Technology, 2014, 48 (6), pp 3210–3217.

A lire également